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Le BambiGirafon un pull hors norme

02/03/2022

  Le BambiGirafon un pull hors norme

BAMBIGIRAFON

 

Prologue


La parole est au pull-over...
Mon histoire est inédite, singulière et je vais vous la conter au plus près des événements vécus. Tout commença le jour où ma génitrice, Fan, eut une de ses idées lumineuses qui n'appartiennent qu'à elle : TRICOTER Sans doute a-t-elle regretté toute sa vie de ne pas être à la hauteur de la digne lignée familiale. Paulette sa mère était une tricoteuse née et lorsque Fan était enfant, elle était remarquée par ses institutrices grâce à ses pulls, ses gilets tricotés maison. Ces dernières s'attardaient et commentaient le jacquard du bonnet ou le point prestigieux du pull-over tricoté maison et je crois avoir compris en écoutant Fan qu'elle était fière d'être remarquée par ses attributs familiaux qui valorisaient son ascendance. Tout commença le jour où son amie Régine, très talentueuse dans le domaine, lui montra une de ses multiples créations destinées à ses petits-enfants. Qu'à cela ne tienne, se dit-elle ! Lilou ma petite fille aura, elle aussi, son pull-over fait main par sa digne grand-mère (même si celle -ci n'avait jamais manifesté beaucoup d'aptitudes dans le domaine !!!!) Aussitôt l'audacieuse emprunta le catalogue Phildar duquel son amie extrayait ses modèles. Fan tomba sous le charme de mon modèle, un petit faon Bambi regardait avec tendresse sa potentielle génitrice. Sans attendre, elle fila acheter la totalité du matériel : laine coloris nuage, houblon, turquoise... Aiguilles, du trois, je crois....
Et ce fut le début, l'origine de ma mise au monde... 

 


Chapitre I

Passage à l'acte

 

La parole est à la génitrice... 

L'enthousiasme s'émoussa rapidement lorsque je pris la mesure de la tâche qui m'attendait. 
Quelques mois passèrent....... Je me décidai à entreprendre le dos : cinq cm de côtes et vingt-cinq cm de jersey, un rang de mailles à l'endroit, un rang de mailles à l'envers. Laborieusement, le dos fut tricoté sous le regard dubitatif de Paulette (ma maman) qui ne cessait de répéter « y' a trop de mailles ! y' a trop de mailles !!! Le pull sera trop grand, le pull sera trop grand pour Lilou! Paulette n'imaginait pas que la réalisation s'annonçait sur un temps long, quasiment un changement d'échelle de temps pour la réalisation d'un tricot. Paulette se montrait très pessimiste. Pauvre mamie, depuis qu'elle était au Mont Bayard dans sa maison de retraite à St Claude, elle n'avait plus le cœur à tricoter mais demeurait toutefois lucide quant à mon audacieuse initiative ! Nanou, l'amie de toujours de tante Marguerite, avait pour habitude de rendre visite aux résidentes de l'EPAD et me proposa très gentiment de me monter le dos. 

Ce qu'elle fit en une soirée ! 


Chapitre II

   FAN....

 

Le tricot fut laissé "en plan" quelques mois, le temps de reprendre des forces. Mais qu'elle ne fut pas ma surprise lorsque je me décidai à remettre l'ouvrage sur le métier. Des petits trous émaillaient ma création. Je découvre qu'un escadron de Tineola bisselliella résistants à mes boulets de naphtaline, des insectes kératophages, avides de cachemire avaient tout saccagé. Véronique, une connaissance du fond des Vennes (quartier de Cinquétral) maîtresse tricoteuse, compatissante me proposa de détricoter et de retricoter le dos. 

Ce qu'elle fit en une soirée ! 

 

 

Chapitre III.

Un an plus tard... FAN


Les vacances d'été à Cinquétral approchaient, il s'agissait de se hâter afin que le jour de la rentrée, Lilou arbore Bambi sur son pull-over !

La naissance de BambiGirafon 
Deux centimètres de côtes et cinq centimètres de jersey.... pour qu'enfin apparaissent les quatre petits sabots de notre cervidé ! L'accouchement du faon se déroulait avec un décompte précis de mailles : d'abord les quatre petites pattes puis le ventre parsemé de petites tâches claires La petite queue très réussie élevait l’ensemble ! Maille après maille, allers et retours, l'image tant attendue se dessinait sous mes yeux. 


Toutefois une difformité apparut au niveau du cou de Bambi.... Il faut savoir qu'un débat avait eu lieu entre mon amie Marie-Chantal et moi. Pour réaliser le cou, faut-il ôter des mailles à chaque aller ou seulement après chaque aller et retour ? L'option choisie fut d'ôter une maille à chaque aller et retour. Et ce qui devait arriver, arriva... Le cou du petit faon s'allongea, s'allongea et ressemblait de plus en plus à celui d'une girafe. Les voisines furent interrogées, chacune y alla de son commentaire : -c'est une illusion d’optique ! Dit l'une d'entre elle, c'est normal ! -lorsque les mailles seront retirées, le cou de Bambi redeviendra normal, dit une autre…. Sauf que... il n'y avait plus de place pour la tête de Bambi !!! 
Et c'est là qu'à nouveau Véronique (du fond des Vennes), la maîtresse tricoteuse empoigna l'ouvrage pour redonner à BambiGirafon un cou plus conforme.
Ce qu'elle fit en une soirée ! 

 


Chapitre IV

FAN

 

A la fin de l'été, la rentrée approchant, l'amie Régine décida de terminer l'ouvrage. Les manches furent montées, l'encolure dessinée... Le tout emballé dans un petit papier de soie. Le jour de la rentrée, Lilou arbora BambiGirafon qui fit sensation mais déclara très vite que Bambigirafon la "grattait" un peu ! Un bain un peu chaud donna le coup de grâce à Bambigirafon. 

    

Épilogue


La parole est à Bambigirafon 

Quelques mois s'écoulèrent.... J'entrai à la Clinique du pull à Paris après un long voyage. Julie, la talentueuse chirurgienne m'apporta tout le soin nécessaire ainsi je retrouvai mon drapé et mes couleurs, le bleu nuage, la couleur houblon des champs, le marron sauvage .... 

Ce qu'elle fit en une soirée ? 

 


Á Paulette 

 

Le pull BambiGirafon rénové par la clinique du pull

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